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=> Grand Pays
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=> Grand Pays
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REVUE DE PRESSE

 

NTA
Retour de Bamako

Avec Pirogue, Jean-Yves Picq a le chic de nous faire rire là où ça fait mal. Nous l’avons éprouvé en lectures-publiques : le Picq se parle bien une fois acquise la rythmique indisensable à la virtuosité du discours, et s’écoute de même, dans la jubilation partagée d’une langue verte, réinventée, à la fois populaireet raffinée.

Claude Yersin

 

COLLECTIF CÔTÉ COUR

 

La langue de Picq, tout aussi populaire que raffinée, touche, triture, caresse, concasse les mots, sert le sens pour dire d’une façon jubilatoire les maux de ce monde. Une partition rythmée où les sonorités approchent des sujets graves : l’incommunicabilité entre les hommes et les femmes, l’incompréhension des occidentaux face au reste du monde, leur sentiment d’impuissance face à l’immensité de la nature… Un texte pour rire là où ça fait mal !.

 

LA MARSEILLAISE – Août 2013

 

Dans l’écrin magnifique du Tinel de la Chartreuse de Villeneuve-lèz-Avignon, l’embarcation fut immédiate. Une pirogue s’apprête à descendre le mythique fleuve Niger, avec à son bord, six européens. Trois hommes et trois femmes que tout semble opposer. Très vite, nous sommes nous aussi à bord, avec eux, à écouter avec jubilation le débat qui va alors s’engager. Manifestement ici, femmes et hommes ne se comprennent pas, la fracture est immense et chacun reste sur ses plates-bandes. Comment alors exister, faire exploser les genres stéréotypés (les « Eux » à la chasse, les « Elles » à la cuisine…) ? Avec subtilité et humour, Pirogue nous entraîne dans un univers fait de poésie et de questionnements. Le texte, intense, détient une rythmique absolument hallucinante, forçant non seulement le respect pour son auteur Jean-Yves Picq mais aussi pour les comédiens qui le maîtrisent parfaitement et non sans une certaine délectation évidente. Un plaisir prit sur scène qui se propage d’ailleurs très vite dans la salle. Pirogue est un régal, et détient cette force de nous faire rire aux éclats tout en nous faisant réfléchir. C’est une œuvre engagée, féministe, intelligente. Dédiée aux évènements que traversent le Mali (écrite lors d’une résidence à Bamako) , elle regorge de trouvailles esthétiques, grâce à la mise en scène de Jean-Yves Picq, l’ancien directeur du Pôle Théâtre du Conservatoire d’Avignon. Les comédiens ne sont autres que des anciens élèves, aujourd’hui professionnels, ayant crées le Collectif Le Bleu d’Armand. « C’est un texte poétique, bourré de jeux de mots et de sens cachés », s’exalte l’une des comédienne, Zoé Agez-Lohr. Elle a raison, Pirogue détient une multitude de lectures, et c’est là l’une de ses principales forces.

Maud Fontanel

LES HUMEURS DE LA GRENOUILLE Théâtre Les Bambous / Octobre 2014

Vu à la chartreuse de Villeneuve Lez Avignon en août 2013, la pièce confortait « La Grenouille des Bambous » : elle avait raison de suivre ce Collectif Le Bleu d’Armand depuis leur premier spectacle, C’est dans l’ombre que le crocodile grossit le mieux. Là encore, de l’Afrique, du néo-colonialisme, de l’humour, beaucoup d’humour, du talent, beaucoup de talent, mais plus de mise en scène collective, juste un collectif sous le regard et dans la langue d’un auteur metteur en scène, et sous les projecteurs de Jean Tartaroli, qui avait déjà éclairé le croco…Dans une scénographie de bâches et de serpillères, 7 comédiens en veine d’auteur, à malaxer sa langue avec la leur, à transmettre la bêtise humaine dès lors que les groupes se fondent, et s’arc-boutent à leurs préjugés. Les Elles contre Les Eux, les 3 filles du Bleu d’Armand, 3 garçons qui les accompagnent (Julien Perrier, Florian Martinet, et Florent Terrier), Les plus Tous Blancs contre le seul Noir (le très sensible Serge Atouga Attougha), les citadins touristes enfermés dans leur tête contre la Nature en sa toute beauté… Et le fleuve, pas du tout tranquille, et la vie non plus, comme disait l’autre…

Ziza Pillot